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    5.1.4 La prévention et la protection 5

    5.1.4 La prévention et la protection 5

    17/12/2021 Alexandre AMJT 98 Aucun commentaire

    Peut-on parler d’uberisation de l’assurance ? 1


     

    L’apparition des objets connectés constitue une véritable opportunité pour les assureurs, mais ils ne sont pas les seuls sur le marché.
    Les assureurs doivent donc anticiper la forte concurrence qui s’annonce et qui se renforce notamment à travers l’uberisation de l’assurance.
    L’ubérisation est un phénomène économique basé sur une absence d’intermédiation entre le client final et le produit. Il est le fruit de l’avancée technologique et notamment de la démocratisation d’internet, des smartphones, de la géolocalisation et des objets connectés.
    Cette ubérisation de l’assurance pourrait venir de ceux qui ont déjà l’habitude de collecter des données en masse et qui maîtrisent parfaitement et ce, depuis des années, la notion de Big Data : Les GAFA.
     
    Ces derniers sont aujourd’hui en première ligne pour assurer au mieux les consommateurs. Ils savent tout avant tout le monde et peuvent anticiper. Certes, Google Compare (comparateur d’assurance en ligne) s’est soldé par un échec, mais ne peut-on pas imaginer que l’arrivée de la « Google Car » soit une aubaine pour Google, qui serait alors en pole position pour proposer des assurances automobiles à ses clients ?
    Les assureurs en proposant une assurance basée sur la technologie et des techniques novatrices ne risquent-ils pas de devenir moins légitimes que leurs concurrents spécialistes ?
     
    Autre concurrent qui se dresse face aux assureurs : les constructeurs. En effet, alors que les véhicules actuellement vendus par les constructeurs automobiles sont pour une grande partie d’entre eux connectés, les constructeurs disposent désormais d’une grande quantité de données clients, des données liées par exemple à leurs types de conduite, kilomètres parcourus etc. Ces données permettent de connaitre parfaitement le profil type des conducteurs possédant un véhicule de la marque.

     


    Peut-on parler d’uberisation de l’assurance ? 2


     

    C’est dans cette dynamique que les constructeurs automobiles proposent désormais des assurances automobiles, correspondant aux besoins de leurs clients et où la prime correspond à l’utilisation du véhicule. Les prix sont alors plus attractifs et le service client coïncide mieux aux attentes lors de l’acquisition d’un véhicule.
    Les compagnies d’assurance risquent alors se faire ubériser par les constructeurs des véhicules qu’elles assurent habituellement.
     
    Par ailleurs, il est important de noter que le secteur de l’assurance automobile n’est pas le seul concerné. On peut prendre l’exemple de l’intérêt que porte Google pour la « smart home » qui devrait à terme, lui permettre d’accumuler suffisamment de connaissances sur leurs clients pour lancer une offre d’assurance habitation correspondant davantage à leurs attentes.
    Un autre risque important pour les sociétés d’assurance réside dans le fait que les startups créatrices d’objets connectés auxquelles les assureurs se sont associés, accumulent également de la connaissance client. Elles pourront à moyen et long terme, lancer elles aussi une offre d’assurance venant concurrencer les assureurs.
    Les assureurs devront donc être vigilants face à l’apparition de cette nouvelle concurrence en s’appuyant sur leur légitimité d’acteur financier solide tout en étant en phase avec l’évolution du marché.

     


    La tarification dynamique pourra-t-elle remplacer la mutualité ?


     

    Cette tarification dynamique et personnalisée pourrait remettre en cause un des éléments fondateurs de l’assurance : la mutualisation des risques. Avec un système hyper-personnalisé, les assurés qui adopteraient un bon comportement n’auraient plus qu’à verser une prime dérisoire tandis que les personnes identifiées comme « profil à risque » paieraient des sommes importantes.
    En effet, l’accumulation des données assortie d’une technique d’analyse plus pertinente permet aujourd’hui une tarification très efficiente, quasiment individualisée et on peut alors se demander quelle place restera à la mutualisation. Dans un contexte où le « profil risque » de l’assuré ne serait plus basé sur les simples statistiques mais serait au contraire basé sur les habitudes de l’individu, le concept de mutualisation des risques pourrait disparaitre.
     
    Jusqu’à présent, cette individualisation restait difficilement applicable au secteur de l’assurance et les assureurs privilégiaient une segmentation des assurés. Les méthodes actuelles de souscription ne s’appuyant que sur un modèle prédictif imparfait, le Big Data va totalement changer la donne en permettant d’individualiser à un niveau très fin l’offre d’assurance.
    Cette disparition progressive de la mutualisation aurait des conséquences négatives pour les marges de solvabilité des assureurs car les mauvais risques ne seraient plus compensés par les bons risques.
    Toutefois, il convient de tempérer cette idée selon laquelle l’exploitation des objets connectés pourrait mettre fin à la mutualisation. En effet, même si ces derniers améliorent l’évaluation des risques ils ne peuvent néanmoins permettre d’établir un modèle prédictif parfait pouvant anticiper la réalisation d’un sinistre. En effet, aucun objet connecté, aussi performant soit-il, ne peut appréhender de manière parfaite ce qui dépend d’un nombre considérable de facteurs. Prenons par exemple le cas de l’assurance conducteur « Pay How You drive », même si le conducteur se comporte bien sur la route, il reste confronté à des risques extérieurs, dus aux autres conducteurs, aux obstacles sur la chaussée ou à la météo.
     
    Autre fait important et sujet de réticence du côté des assureurs, la crainte de voir leurs assurés ne plus être convaincus par la nécessité de l’assurance. En effet, l’intérêt premier des objets connectés est de réduire les risques. D’où cette interrogation : si je peux surveiller ma maison depuis mon smartphone, pourquoi devrais-je souscrire une assurance pour me protéger du vol ? L’aléa n ’existerait donc plus.
    Chaque assuré pourrait alors être tenté de verser une partie de ses revenus en vue de se préparer financièrement aux sinistres qu’il pourrait subir tout au long de sa vie. Il ne s’agirait plus d’assurance, mais plutôt d’un produit d’épargne. Même si ce changement a peu de chances d’aboutir à court terme (législation obligeant la souscription d’assurance Responsabilité Civile dans certaines branches), il est probable que les banquiers soient mieux armés pour le commercialiser…

     

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