5.1.4 La prévention et la protection 6

    5.1.4 La prévention et la protection 6

    17/12/2021 Alexandre AMJT 83 Aucun commentaire

    Quel rôle pour les sociétés d’assurance ?


     

    Afin de répondre aux sceptiques, les sociétés d’assurances devront donc poursuivre leurs développements digitaux en s’appuyant sur leur rôle de conseil.
    Les objets connectés et l’intelligence artificielle représentent des opportunités grandissantes pour les assureurs.
    Ces derniers devraient rendre possible la fidélisation de la clientèle en favorisant l’expérience client à travers leurs aspects ludiques et pratiques mais ils permettraient surtout aux assureurs de mieux évaluer les risques. La multitude d’informations transmises par les objets connectés sur l’environnement et le comportement de l’assuré devraient légitimer, à terme, d’affiner le risque tout en mettant en place des actes de préventions.
     
    L’utilisation des objets connectés dans l’appréhension des risques est encore loin d’être un système parfait. Cette nouvelle technique d’évaluation n’est pas encore assez mature dans l’esprit des assureurs comme des assurés.
    En effet les assureurs se heurtent à une législation parfois bloquante quant à l’utilisation des données personnelles des assurés, tout en devant faire face à l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché.
    Les assurés eux, s’ils sont ouverts aux nouvelles technologies, peuvent se montrer réticents quant à l’utilisation de leurs données personnelles qui seraient susceptibles d’augmenter leurs primes d’assurance.
    Malgré ces réticences, les promesses des objets connectés ne sont pas remises en cause : l’intérêt des assureurs est bien là, et les prévisions de croissance du marché des objets connectés incitent à l’optimisme.
     
    On peut légitimement penser que les objets connectés, couplé au Big Data peuvent solutionner un grand nombre de problèmes, coûteux pour l’assureur. On pense par exemple ici à la fraude. Les objets connectés sont donc une mine d’or. Certes, leur mise en place a un coût puisqu’il faut recruter des personnes avec de nouvelles compétences et expertises, mettre en place la technologie au sein de la chaîne de valeur, s’équiper autrement. Mais l’investissement peut s’avérer extrêmement rentable, s’il fait disparaître les 2,5 milliards d’euros qu’a coûté la fraude en 2017 selon la FFA.
    Les assureurs ont donc intérêt à investir massivement dans ce domaine tout en s’appuyant sur les techniques d’évaluation du risques actuel (statistiques sinistres, informations de souscription, …), qu’ils ont déjà en leur possession pour faire avancer le sujet et arriver à une solution qui sera viable. Les assureurs devront se confronter aux différents acteurs (législateur, constructeur automobile ou fabricant des objets connectés, Assurance Maladie, …) pour faire évoluer la législation, ainsi que les mentalités en argumentant que les bénéfices issus des objets connectés seront supérieurs aux inconvénients qu’ils représenteront pour leurs vies privées.

     


    Comment l’assureur peut-il évaluer le risque propre à chaque entreprise ?


     

    Le nombre de risques d’entreprises se trouvant au sein d’un même portefeuille d’un assureur et, a fortiori, le nombre de risques d’une même famille de risques se révèle beaucoup trop faible pour en tirer une loi statistique liée à quelques critères définis, telle la qualité de la prévention et de la protection au sein d’une activité. C’est pourquoi très tôt, les assureurs opérant en France ont éprouvé le besoin de mettre en commun leurs expériences statistiques (véritablement à partir de 1948) et ainsi d’élaborer une base tarifaire au sein de l’APSAIRD devenue en 1990 l’APSAD, puis enfin regroupée au sein de la FFA : le Traité des Risques d’Entreprise (TRE) surnommé « Tarif Rouge » à cause de la couleur de couverture de ses premières éditions.
     
    Cette nécessité avait été ressentie par l’ensemble des pays européens qui ont ainsi créé chacun leur structure commune. Il faut d’ailleurs ajouter qu’outre les difficultés d’échantillonnages statistiques évoquées, l’industrie d’assurance présente par elle-même, notamment dans les branches d’intensité, des particularismes qui rendent nécessaires une certaine homogénéité d’approche. On peut rappeler tout d’abord que, à l’inverse des autres entreprises industrielles, le cycle de production se trouve totalement décalé :
    – le montant de la prime doit être fixé alors même que l’assureur ne connaît pas, à l’exception des frais de gestion, le prix de revient de sa prestation (constitué essentiellement par le coût des sinistres) ;
    – l’assureur n’est pas limité dans son offre d’assurance par l’importance d’investissements préalables. Ainsi, l’intensité des indemnités qu’il peut avoir à assumer n’est pas directement proportionnée à ses actifs. Les marges de solvabilité sont des garde-fous mais ne limitent pas les créances sur des sinistres clients.
     
    Cette singularité explique d’ailleurs en partie l’existence d’un contrôle très sévère de l’Administration au travers de critères tels que la marge de solvabilité qui va comparer notamment une espérance mathématique de réalisation de sinistres avec des primes perçues et des capitaux employés. La directive Solvabilité II entrée en application le 1er janvier 2016 dans le droit français (Ord. no 2015-378, 2 avr. 2015 ; D. no 2015-513, 7 mai 2015, pris pour l’application de l’ordonnance) est encore plus contraignante pour les opérateurs d’assurance et filet de réassurance. Elle introduit des notions strictes de proportionnalité entre les capitaux propres et les expositions des compagnies.
    Néanmoins, la puissance actuelle des systèmes d’information et des bases de données permet maintenant à des assureurs d’une certaine taille de s’affranchir partiellement ou totalement d’une approche mutualisée nationale et inter-compagnies :
    – l’approche portefeuille est faite sur l’empreinte géographique de l’assureur ;
    – les paramètres de tarification sont propres à l’assureur et non issus strictement du TRE.

     


    L’approche portefeuille


     

    Elle est basée sur la supposition que pour une activité donnée :
    – rien ne ressemble plus à une usine en France qu’une usine aux Japon ou aux USA ;
    – le raisonnement est identique pour la sinistralité hors événements naturels ;
    – modulo quelques paramètres de prévention/protection inhérents à des zones géographiques ou économiques de moindre maturité.
     
    Les compagnies ont la capacité de centraliser et de consolider les informations issues du portefeuille de leurs différentes entités internationales : capitaux assurés ; sinistralité ; conditions d’assurance en cours ; coordonnées GPS ; activité ; matérialité des risques : nature des bâtiments, année de construction, classification selon les législations : ERP, ICPE, IGH,… ; liste et nature des éléments de prévention et de protection.
     
    Les anglosaxons utilisent l’acronyme COPE – Construction Occupancy Protection Exposure – pour désigner les éléments de qualification d’un risque. Certains assureurs sont suffisamment « disciplinés » pour intégrer dans leurs bases, dès l’étude de souscription, les informations des dossiers qui leur sont soumis qu’il y ait réalisation de l’affaire ou non. De cette façon, la population statistique d’étude est largement augmentée par rapport au portefeuille propre. C’est évidemment une situation idéale ; la seule limite à l’extension de cette population est la capacité des souscripteurs d’intégrer exhaustivement et précisément les informations de toutes les affaires qui leur sont soumises.

     

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