Dans quelle mesure ces risques peuvent être qualifiés de majeurs ?
Dans quelle mesure ces risques peuvent être qualifiés de majeurs ?
Ces risques industriels sont qualifiés de « risques majeurs » quand ils sont caractérisés par une probabilité faible et une gravité importante. Cette notion de « risques majeurs » ne concerne que les risques environnementaux.
On peut les regrouper en deux catégories :
– Risques naturels : avalanches, feux de forêt, inondations, mouvements de terrain, cyclones, séismes, éruptions volcaniques…
– Risques technologiques : risques de nature industrielle, nucléaires, liés à la radioactivité, aux transports de matières dangereuses (par voie maritime, terrestre ou fluviale), aux exploitations minières et souterraines ou encore liés à la rupture de barrages. Ils sont engendrés par l’activité humaine. Ils pèsent sur l’environnement considéré dans son acception la plus large (pollution de l’air, environnement du travail, pollution des sols…).
Peut-on les prévenir ?
La prévention des risques industriels, qu’ils soient professionnels ou environnementaux, s’appuie sur les principales notions suivantes : danger, risque, accident ou dommage.
La définition du risque au sens du Code du travail et du Code de l’environnement est similaire. La notion d’exposition d’une cible à un danger y est intégrée. Les deux codes exigent que soit menée une évaluation des risques, laquelle va reposer sur une identification des dangers puis une analyse détaillée des conditions d’exposition aux dangers.
Le tableau ci-dessous synthétise les trois principales définitions de danger, risque et accident ou dommage et donne quelques exemples.
Source : www.inrs.fr
Comment bien maitriser la prévention des risques industriels ?
La prévention des risques et la protection des populations nécessitent que soient prises des mesures collectives et individuelles.
La prévention passe tout d’abord par la formation des opérateurs à la conduite des opérations.
Ceci concerne :
– le fonctionnement normal,
– les consignes de sécurité à appliquer,
– le fonctionnement anormal ou les dérives possibles,
– les exercices,
– les premières actions à mener en cas d’accident ( mise en sécurité de l’installation et du personnel ).
Mais la prévention passe aussi par une bonne conception et un bon entretien des installations ainsi que par l’adoption de mesures techniques de sécurité qui agissent sur les deux composantes du risque en visant à :
– diminuer la probabilité d’occurrence,
– réduire la gravité de ses effets.
Les mesures de sécurité vont se répartir entre ces deux objectifs.
On peut distinguer:
– celles qui visent à prévenir, détecter et corriger toute dérive avant que survienne un accident ( par exemple un détecteur déclenchera une alarme et un arrêt d’urgence ),
– de celles qui visent à intervenir dès l’apparition de l’accident pour le maîtriser et éviter qu’il ne prenne de l’ampleur ( par exemple, arrêt rapide d’une fuite, extinction d’un début d’incendie, etc… ).
On peut aussi distinguer les mesures de sécurité par leur mode d’action :
– Sécurités passives :
Elles agissent par leur seule présence, sans intervention humaine ni besoin d’énergie ( un bâtiment de confinement ou une cuvette de rétention ).
– Sécurités actives :
Elles nécessitent une action automatique ou humaine et le plus souvent une énergie pour remplir leur rôle ( une vanne, par exemple, nécessite une action pour se refermer). La sécurité d’une installation repose sur l’utilisation de ces deux modes d’action. Une préférence est donnée au mode passif quand il est techniquement possible. Des critères de qualité sont exigés pour le mode actif, notamment la tolérance à la première défaillance quand l’ampleur du risque le justifie : doublement de l’organe de sécurité ( redondance ).