Ce sont les grands sinistres, exceptionnels de par leur ampleur, qui menacent la pérennité de l’entreprise. Ce sont aussi les effets des vents, les risques technologiques et les catastrophes naturelles. Pour ces risques, une assurance est obligatoire dans toutes les polices couvrant des dommages directs aux biens. A l’échelle de l’entreprise, le péril reste un risque assurable.
Existe-t-il, à l’inverse, des risques non assurables en entreprise ?
De prime abord, les risques découlant de la responsabilité pénale sont interdits de transfert à l’assurance par la loi. Les risques non assurables sont ceux qui sont méconnus par les assureurs et ceux qu’ils décident de laisser à la charge de l’entreprise.
Les nouveaux risques
Certains risques sont inassurables car ils ne répondent pas aux caractéristiques techniques de l’assurance. Les assureurs ne s’engagent pas sur ces risques du fait de leur insuffisance de données statistiques. En tant que professionnel de la gestion des risques, l’assureur applique les principes du risk management qui recommandent d’abord la connaissance du risque, ensuite son évaluation et enfin son traitement. Dans la mesure où il ne connait pas assez bien le risque, le processus de couverture du risque ne peut aboutir. Cette méconnaissance du risque est due au fait que celui-ci est soit nouveau (donc jamais connu auparavant), soit connu mais avec des informations le concernant en nombre insuffisant pour l’assureur, soit connu mais avec des caractéristiques ayant changé de façon exceptionnelle.
Ces différents cas représentent des risques émergents : le premier pourrait être les nanoparticules, le second l’amiante et le troisième l’attentat. Les nanoparticules sont des particules « de l’ordre du milliardième de mètre, utilisées dans de nombreux domaines d’activité : biologie, médecine, électronique, cosmétiques, textiles, fibres, teintures, produits de construction, etc. ». Elles ont des propriétés qui laissent présager un danger pour la santé. L’amiante, un matériau naturel fibreux très utilisé dans la construction, a un caractère reconnu cancérigène mais la difficulté de sa couverture en assurance réside dans le temps de la première manifestation de la maladie. « Il faut en moyenne vingt à quarante ans pour que se déclare un cancer du poumon ou un cancer de la plèvre dû à l’amiante ».
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