La profession de l’assurance et de la réassurance a publié sa sixième cartographie des risques pour l’année 2023.
Ce baromètre a été élaboré en 2022, en interrogeant les dirigeants de la profession.
Le travail de la commission Analyse des risques de France Assureurs détermine pour chaque risque qu’ils ont identifié, six catégories d’analyse (économique, environnemental, social et sociétal, technologique, politique et règlementaire), ainsi qu’une appréciation de l’impact direct sur l’entreprise d’assurance ou de réassurance en termes de fréquence et de sévérité potentielle à moyen terme.
L’analyse prospective menée envisage d’ici à 5 ans que les risques de cyberattaques, le dérèglement climatique et de l’environnement économique sont les trois principales menaces à prendre en compte.
Le premier de ces trois risques, en tête du classement, doit être pris au sérieux pour les entreprises d’assurance et de réassurance. Cependant, son score recule légèrement (en fréquence comme en sévérité). Ce fait démontre la mise en application dans la majorité des entreprises d’assurance et des grandes entreprises de mesures et protocoles visant à renforcer la sécurité de leurs systèmes d’informations.
Concernant le deuxième risque dans le classement : Le dérèglement climatique a été fortement présent sur l’année 2022 du fait notamment des évènements climatiques répétés, avec les épisodes massifs de grêles, de tempêtes, d’incendies et aussi une sécheresse record. L’institut Swiss Re a déterminé le coût total de ce risque à 115 milliards de dollars pour l’année passée.
L’environnement économique dégradé progressant en fréquence et touche l’entièreté du globe, progresse à la troisième place. Sa progression n’est pas étonnante compte tenu des événements vécus et encore actuels (crise sanitaire, guerre Ukraine-Russie et début d’une vague d’inflation encore actuelle).
Le risque de pénurie de matières premières et énergétiques est un nouveau risque mais mérite une attention particulière car, à peine identifiée, il se hisse en quatrième place. Les ruptures d’approvisionnement de ressources observées en 2021 et en 2022 marquent la conjecture du risque. Il renvoi à la lecture par les dirigeants de la profession du conflit russo-ukrainien depuis près d’un an. L’usage par la Russie de l’approvisionnement en gaz comme outil de négociation et le sabotage du gazoduc Nord Stream ont remis sur le devant de la scène l’intrication entre risque géopolitique et sécurité des approvisionnements (énergies fossiles, métaux ou minerais).
Comme le précise le texte, la carte précise une partie consacré à la trajectoire à prendre concernant la transition énergétique.
Cette partie met en avant notre dépendance aux énergies fossiles et une limite à notre mode de consommation actuel. Pour les experts de la commission Analyse des risques, le défi de la transition énergétique est double :
1. répondre à la demande existante et aux besoins qui restent à ce jour inassouvis
2.répondre au défi climatique de baisse des émissions carbone
Il est également mis en exergue les difficultés d’approvisionnement en matière premières et le cout de l’énergie pour expliquer l’intérêt de mieux gérer ces matériaux afin d’aider la transition énergétique. Dans un second temps, le directeur général stratégie des chez TotalEnergies précise que la transition énergétique est source de risque et sera nécessaire coûteuse.
Pour plus d’informations : https://www.franceassureurs.fr/wp-content/uploads/230123__france-assureurs_cartographie-2022-risques-emergents_2.pdf
